L’Art déco connaît son moment de gloire pendant les “Années folles”, notamment à la suite de l’Exposition universelle des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925, en sorte qu’on l’appelle aussi le “style 1925”. C’est le premier mouvement architecture-décoration de nature mondiale.
Il s’élabore en réaction à l’ornementation exubérante de l’Art nouveau, et s’affirme dans une tendance aux volumes simples, aux surfaces planes, à la symétrie. Il concerne l’architecture, plus spécialement l’architecture intérieure avec ses tapisseries, vitraux, peintures et sculptures ornementales, son ébénisterie, l’emploi de la céramique, de l’orfèvrerie. On trouve sur les façades des bas-reliefs, des mosaïques ou de la céramique. Des paniers de fleurs ou de fruits sont le motif par excellence de l’Art déco. Celui-ci fut le dernier mouvement architectural moderne à intégrer l’ornement dans la sobriété des lignes, ce qui en fait le dernier classique. Par la suite, le mouvement moderne rejetait l’utilisation d’ornements sur les façades.
Malgré son importance historique, l’intérêt patrimonial en France pour l’Art Déco reste fluctuant. Il y eut un regain d’intérêt dès les années Soixante, le terme Art Déco datant de 1968. Les années Quatre-vingt connaissent un fort engouement pour le style, mais surtout pour le mobilier et les décors. La reconnaissance de l’architecture ne fait pas encore l’unanimité, tout dépend surtout de la notoriété de l’architecte comme, par exemple, pour Robert Mallet Stevens et la sauvegarde de la villa Cavrois. On découvre régulièrement des bâtiments récemment défigurés alors que d’autres, comme la piscine des Amiraux, est restauré à l’identique, mais là aussi est-ce sans doute dû à la notoriété de son architecte, Henri Sauvage.
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