Dans son allocution à l’occasion de Yom Kippour, le vice-président de l’ULIF-Copernic, Guy Bouaziz, annonce enfin sans ambages la « nécessité » d’une démolition totale de la synagogue. C’est une décision qu’il prétend irrévocable. Pourquoi ? Pour créer la place pour la future « cathédrale » du judaïsme libéral en France : bâtiment destiné à accueillir les fidèles qui seront réunis grâce au rapprochement – en cours actuellement – de l’ULIF et du MJLF.
Sachez que contrairement à ce que les responsables de l’ULIF prétendent, rien n’est encore définitif. Le terrain situé au 26 de la rue Copernic n’a pas encore été acheté ; les fonds n’ont pas été réunis. Il va de soi – au regard de la politique des administrateurs – que les fidèles n’ont été consultés ni pour le projet du “Nouveau Copernic”, ni au sujet du rapprochement paritaire des communautés. Une telle union serait assurément souhaitable, à la condition qu’elle se réalisât sur un pied d’égalité, non sous la seule houlette de l’ULIF, selon l’ambition initiale du président de cette dernière. Ce rapprochement pourra s’inscrire dans une atmosphère apaisée seulement quand nous aurons accepté de reconnaître et d’honorer notre passé.
Souvenons-nous de la manière dont notre communauté a su répondre aux défis du XXe siècle, période marquée par tant de catastrophes. Souvenons-nous de ceux qui ont animée la vie de notre synagogue : le rabbin Zaoui, le rabbin M. Williams, le 'hazan Émile Kaçmann. C’est de ce patrimoine que notre propre conseil d’administration veut nous déposséder. Préservons-le en tant que témoignage irremplaçable de notre histoire.
21 septembre 2018
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